Somnolence diurne
La somnolence diurne se traduit par un besoin excessif et parfois impérieux de dormir dans la journée. Si ce trouble est fréquent chez les adolescents, il peut également être retrouvé chez l’adulte.
Cette somnolence le jour est susceptible d’impacter le quotidien de manière assez importante.
Les risques associés au trouble du sommeil doivent faire l’objet d’une prise en charge précoce et complète.
La somnolence diurne : c’est quoi ?
La somnolence diurne est définie par l’envie de dormir dans la journée.
Elle est dite physiologique, quand elle s’inscrit dans un rythme circadien normal ou des moments spécifiques de la journée:
- somnolence après le repas dite post-prandiale ;
- somnolence après un effort, notamment chez les personnes âgées ;
- somnolence de fin de journée
- somnolence sur une insuffisance de sommeil
Elle est dite pathologique, quand ce besoin devient impérieux, récurrent et handicapant. On parle encore de somnolence diurne excessive ou SDE.
Dans les cas les plus avancés, cette somnolence peut même conduire à un endormissement involontaire, au risque d’être préjudiciable.
On décrit ainsi parfois une véritable attaque de sommeil, particulièrement fréquente dans une pathologie comme la narcolepsie.
Quelles sont les causes de somnolence diurne ?
Ces causes sont nombreuses, expliquant d’avoir une démarche diagnostique complète et rigoureuse.
Causes induites de somnolence diurne
La somnolence diurne peut être secondaire à:
- Sommeil insuffisant
- Sommeil de mauvaise qualité dans un environnement inadéquat (literie, bruit, lumière…)
- Prise de médicaments atténuant la vigilance, dont les somnifères hypnotiques pris la veille au soir ;
- Causes iatrogènes comme la prise d’alcool ou de drogues.
Causes indirectes de somnolence diurne
La somnolence diurne est la conséquence dans ce cas d’une autre pathologie, sans altération initiale du sommeil :
- Psychiatrique : cette hypersomnie psychogène est fréquente dans les états dépressifs sévères ou les troubles bipolaires ;
- Neurologique : séquelle d’AVC ou de traumatismes, maladies dégénératives type sclérose en plaque, Alzheimer, Parkinson…
- Métabolique et endocrinienne type diabète, insuffisance rénale, hypothyroïdie, cirrhose, anémie…
- Infectieuse : virus Epstein Barr, hépatite A, Covid long…
- Autres : fibromyalgie, syndrome de fatigue chronique…
Causes directes de somnolence diurne
Elles sont dues à un trouble du sommeil altérant la qualité de ce dernier:
Les deux causes les plus fréquentes sont alors :
- L’apnée obstructive du sommeil
- La narcolepsie
Cette dernière est connue pour entraîner des formes aiguës de somnolence diurne, sous forme d’attaque de sommeil.
- Les autres causes sont moins fréquentes mais doivent être aussi recherchées :
- hypersomnie idiopathique avec ou sans allongement du sommeil ;
- certaines parasomnies comme les mouvements périodiques des membres inférieurs ou le bruxisme ;
- troubles du rythme circadien avec allongement ou diminution de phase.
Comment diagnostiquer une somnolence diurne ?
La somnolence diurne est par nature un ressenti subjectif, que le spécialiste doit dans un premier temps objectiver, pour apprécier ensuite dans un second temps ses répercussions sur le quotidien du patient.
Examen clinique
L’évaluation de la somnolence diurne se base sur des critères subjectifs et objectifs. L’exploration subjective fait couramment appel à deux échelles: l’échelle de somnolence de Karolinska et l’échelle de somnolence d’Epworth. Ces échelles sont des instruments fiables.
Examens complémentaires
Outre les bilans médicaux standards, une exploration du sommeil et de la somnolence devra être envisagée.
Ils visent à confirmer ou infirmer les deux pathologies les plus fréquentes, le SAHOS et la narcolepsie.
- Enregistrement polysomnographique (PSG).
- Enregistrement polygraphique pour l’apnée du sommeil.
- L’agenda du sommeil
Prise en charge : quel traitement pour une somnolence diurne ?
Ce traitement doit être avant tout étiologique et polyfactoriel.
Le traitement médicamenteux sera réservé à des cas précis, après parfaite évaluation par un médecin spécialiste du sommeil.
Selon les cas, il pourra utiliser différentes classes pharmacologiques, telles que des psychostimulants ou éveillants, voire des amphétaminiques. C’est le diagnostic du spécialiste qui doit déterminer la molécule la plus adaptée.