Traitement non-médicamenteux par la psychothérapie | Info Somnolence

Traitement non médicamenteux de la narcolepsie : la psychothérapie

La narcolepsie est une maladie souvent difficile à vivre au quotidien. 

Comme le signale G. Abraham dans son article de 2007 Psychothérapie et troubles du sommeil, la psychothérapie peut alors apporter une aide précieuse pour rendre ce trouble du sommeil plus « acceptable » 1.

Psychothérapie pour gérer les symptômes pouvant être invalidants

Le principal handicap quotidien de la narcolepsie reste l’hypersomnie, parfois associée aux attaques de sommeil ou aux épisodes de cataplexie.

Gérer son sommeil et sa somnolence diurne passent alors par une nouvelle organisation de vie, avec par exemple les micro-siestes réparatrices.

La psychothérapie des troubles du sommeil permet parfois de déceler d’autres anomalies  plus profondes et pouvant elles-mêmes impacter l’endormissement ou le réveil. La psychothérapie permet ainsi une prise en charge globale.

Psychothérapie pour lutter contre l’anxiété ou la dépression

Narcolepsie et troubles anxieux vont souvent de pair, avec un effet auto-aggravant sur les troubles du sommeil. 

Le sujet narcoleptique a souvent peur de la survenue des crises et du regard des autres sur cet handicap du quotidien.

La psychothérapie peut alors être une aide précieuse, et en particulier les TCC ou thérapies comportementales et cognitives.

Cette approche, qui se fonde sur la méthode expérimentale décrite en 2014 par H.A.NM Agudelo et coll. (Cognitive behavioral treatment for narcolepsy: can it complement pharmacotherapy?),permet de prendre en charge de nombreuses situations de souffrances psychiques, allant des phobies aux TOC en passant par les TDAH ou trouble de l’hyperactivité 2.

L’idée est de retravailler l’apprentissage pour gérer une situation existante, afin qu’elle corresponde mieux aux souhaits du patient.

Le thérapeute va donc définir avec le patient narcoleptique les objectifs souhaités à atteindre et l’aider à mettre en place un nouvel apprentissage à travers une stratégie thérapeutique sur-mesure.

Psychothérapie pour gérer ses émotions

Les crises de cataplexie survenant chez environ 70% des narcoleptiques (narcolepsie de type 1 ou NT1) sont fréquemment associées à une émotion intense, comme la peur ou le rire.

D’autre part, certains auteurs estiment qu’un choc émotionnel majeur, de type stress post-traumatique, pourrait favoriser le déclenchement même du syndrome de narcolepsie, en jouant le rôle de cause psychique initiale 3.

C’est pourquoi certaines approches de psychothérapie pour gérer les chocs émotionnels ou traumatiques peuvent avoir leur place dans la gestion de la narcolepsie-cataplexie.

Bibliographie:

  1. Abraham, Georges. « Psychothérapie et troubles du sommeil ». Psychotherapies, vol. 27, no 4, novembre 2007, p. 243‑49. www.cairn.info, https://www.cairn.info/revue-psychotherapies-2007-4-page-243.htm.
  2.  Marín Agudelo, Hernán Andrés, et al. « Cognitive behavioral treatment for narcolepsy: can it complement pharmacotherapy? » Sleep Science, vol. 7, no 1, mars 2014, p. 30‑42. PubMed Central, https://doi.org/10.1016/j.slsci.2014.07.023.
  3. « Les causes de la narcolepsie ». VIDAL, https://www.vidal.fr/maladies/psychisme/narcolepsie-hypersomnie/causes.html. Consulté le 22 décembre 2022.