Conseils pour mieux dormir avec une narcolepsie
La narcolepsie appartient à un type de troubles de sommeil appelés hypersomnie et donc la caractéristique commune est la propension parfois irrépressible à s’endormir. Donner comme solution de traitement des conseils pour mieux dormir peut donc sembler paradoxal !
En réalité, il n’en est rien, pour deux raisons : d’une part, dans cette pathologie, le sommeil nocturne est parfois de mauvaise qualité, et d’autre part,la somnolence diurne oblige à trouver des moments de sommeil récupérateur le jour.
Il faut donc à la fois mieux dormir la nuit et mieux dormir le jour.
Conseils pour mieux dormir la nuit
Les conseils pour mieux dormir la nuit sont similaires pour tous les troubles du sommeil, avec quelques règles d’hygiène simples qu’on retrouve dans les 10 recommandations de l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance INSV 1..
Il s’agit surtout d’instaurer de bonnes habitudes et rituels afin de favoriser et faciliter un sommeil apaisant et efficace.
Conseils pour mieux dormir le jour
L’un des problèmes de la narcolepsie est la survenue d’attaques de sommeil le jour, qu’il est difficile de prévenir même si le patient les sent souvent arriver.
Organiser des périodes de repos et de sommeil dans la journée permettrait toutefois d’en diminuer la fréquence.
Lutter contre la fatigue
Dans la journée, il est important d’empêcher l’apparition de la fatigue en se préservant des moments de pause.
Ces phases de repos peuvent consister à ne rien faire, ou à faire quelque chose de totalement différent de son activité en cours. C’est une notion de rupture, le break.
L’idée est de laisser le corps se reposer physiquement et psychiquement, avec un moment demandant moins d’effort et de vigilance, et apportant rapidement du plaisir et de la satisfaction.
Il faut dans l’idéal une pause toutes les 2 heures maximum.
Lutter contre la somnolence
Si possible, il est bien de se réserver des créneaux très courts pour faire des micro-siestes, 20 minutes maximum comme le propose l’Association Française de Narcolepsie Cataplexie et Hypersomnies rares ANC 2.
Elles permettent de récupérer d’une nuit de mauvaise qualité, de lutter contre la somnolence diurne excessive, en offrant un effet récupérateur malgré leur durée très courte.
Un patient narcoleptique doit toujours informer son entourage social ou professionnel de sa pathologie, si bien que la demande de micro-sieste est souvent acceptée sans le moindre problème. Il est possible d’ailleurs d’argumenter, en expliquant que toutes les études, notamment celles de la NASA, prouvent que, même chez un sujet sain, la sieste au travail booste la productivité et la créativité.
Le bénéfice d’une « flash nap » ou « power-nap » a été décrit dès 2005 dans un article de M. Hayashi et coll 3.
Cette « sieste énergisante » est d’ailleurs quasiment une routine dans de nombreuses entreprises asiatiques.
A défaut, cette micro-sieste peut être effectuée sur les moments de pause, ou sur les temps de transport en commun.
Bibliographie:
- «10 recommandations de nos médecins du sommeil pour bien dormir ! » INSV Institut National du Sommeil et de la Vigilance, https://institut-sommeil-vigilance.org/10-recommandations-de-nos-medecins-du-sommeil-pour-bien-dormir/. Consulté le 29 décembre 2022.
- « Archives des Vivre avec une maladie du sommeil ». Association Française de Narcolepsie Cataplexie et d’Hypersomnies rares, https://www.anc-narcolepsie.com/vivre-avec/vivre-avec-une-maladie-du-sommeil/.
- Hayashi M, Motoyoshi N, Hori T. Recuperative power of a short daytime nap with or without stage 2 sleep. Sleep. 2005.