Mieux vivre avec une apnée du sommeil : autres conseils
L’apnée obstructive du sommeil reste une pathologie complexe, où la prise en charge doit être complète et polyfactorielle. C’est d’autant plus important que le syndrome SAHOS a des effets délétères sur la santé, et notamment l’appareil cardio-vasculaire : toute marge de progression est donc bonne à prendre.
Mieux vivre avec un appareil de PPC
Dans la plupart des cas, le traitement de référence d’une apnée hypopnée obstructive du sommeil va être la pression positive continue ou PPC, qui nécessite un dispositif médical de surpression et le port nocturne d’un masque.
Ce traitement donne souvent d’excellents résultats, mais sa relative lourdeur fait qu’il est parfois d’emblée refusé, ou mal observé.
C’est pourquoi la mise en place du traitement demande un vrai effort de la part du patient, en insistant sur plusieurs points :
- Bien comprendre l’efficacité de la PPC, et son effet positif sur les complications du SAHOS ; inversement, bien comprendre tous les risques liés à l’apnée du sommeil, qu’ils soient cardiaques,métaboliques ou autres sur un SAHOS mal traité.
- Choisir un matériel adapté, qui permet une prise en charge progressive. Il peut être aussi utile de s’entraîner à porter le masque au début quelques minutes, sans brancher l’appareil.
- Adopter un suivi à distance pour juger de l’efficacité, avec un vrai coaching d’encouragement.
- Signaler immédiatement au professionnel tous les désagréments rencontrés, car certains ont des solutions très simples.
- Se fixer un délai minimum avant de conclure à l’inefficacité du traitement.
Mieux dormir avec une apnée du sommeil
On ne rappellera jamais assez l’importance d’un bon environnement pour lutter contre les troubles du sommeil ou l’insomnie : bruit, lumière, hygiène du sommeil sont des facteurs essentiels.
Dans le cas de l’apnée du sommeil, deux points sont à considérer plus particulièrement.
- Le premier est le choix de la literie. Le traitement hygiénique de l’apnée du sommeil conseille un traitement postural, en dormant sur le côté. Ce décubitus latéral, comparé à un décubitus dorsal, suppose un matelas légèrement plus ferme : en effet, votre poids se trouve réparti par définition sur une surface plus petite. Tout enfoncement du matelas risque alors de perturber la perméabilité des VAS (voies aériennes supérieures), si l’axe n’est plus suffisamment droit. C’est donc toujours un critère à vérifier si vous changez de position pour dormir.
- Le second est l’importance d’une bonne aération de la chambre.On sait que l’hypoxie est une des principales conséquences néfastes de l’apnée du sommeil, avec une souffrance cellulaire qui altère notamment les tissus cardiaques ou le cerveau. C’est aussi l’une des causes des maux de tête au réveil. Moins la chambre est bien aérée avec un taux de CO² élevé, plus cette hypoxie va être sévère. C’est pourquoi il est conseillé de bien l’aérer le matin, et quelques minutes avant le coucher. Il est possible dans la journée d’y placer une plante verte, qui relâchera de l’oxygène en présence de lumière du jour. Elle doit en revanche être retirée la nuit, car elle libère alors du CO².
Mieux vivre avec son partenaire lors d’apnée du sommeil
On sait combien dormir à deux peut devenir, au fil des années, une épreuve.
Des pathologies comme les ronflements ou l’apnée du sommeil vont renforcer ces difficultés. Certains malades refusent un appareil de PPC pour ne pas offrir au partenaire l’image d’une personne malade ou « affaiblie ». D’où l’importance de communiquer et d’en parler.
Il peut être utile que le partenaire se renseigne, soit auprès du spécialiste du sommeil, soit auprès d’associations.
Plus la compréhension réciproque du trouble du sommeil sera comprise par le couple, plus le traitement sera facilité, accepté et observé.
L’idée est qu’il y ait une émulation réciproque pour supporter la maladie, le traitement et mieux vivre l’apnée du sommeil… à deux !