Comment se passe une nuit à la clinique du sommeil ?

Qu’est-ce qu’une clinique du sommeil ?

Une clinique du sommeil est une unité de soins spécialisée dans le diagnostic et le traitement des troubles du sommeil persistants et/ou difficiles, qui ne disparaissent pas malgré un traitement adapté. Des examens plus poussés peuvent y être réalisés.

Au total une cinquantaine d’établissements de ce type existent en France, au sein de cliniques ou d’hôpitaux. Ils regroupent notamment des médecins somnologues, des ORL, des psychiatres, des pneumologues, des neurologues ou encore des sophrologues.

Qui est concerné par un séjour en clinique du sommeil ?

Les personnes présentant des troubles sévères et chroniques du sommeil ou de la vigilance peuvent être concernés par un séjour en clinique : somnolence diurne excessive, hypersomnies, apnées du sommeil, cauchemars répétés…

Avant de se rendre en clinique, il convient d’avoir un avis et une prescription de son médecin traitant. Le médecin peut choisir d’adresser la personne à un centre du sommeil si le trouble du sommeil s’aggrave ou ne s’améliore pas du tout après une première prise en charge, s’il suspecte par exemple un syndrome d’apnée obstructive du sommeil ou un syndrome des jambes sans repos.

Différentes maladies peuvent être étudiées au sein des cliniques du sommeil ¹ :

• L’insomnie ;
• Les troubles du rythme circadien ;
• Les hypersomnies ;
• Les jambes sans repos ;
• Les parasomnies.

Quels sont les examens pratiqués durant votre nuit à la clinique ?

Dans un premier temps, il peut être intéressant de tenir un agenda du sommeil, qui consiste en un relevé nuit par nuit (mais aussi jour par jour) des horaires de sommeil. Il permet de noter certaines informations sur la qualité du sommeil, la qualité du réveil, les siestes faites dans la journée et de visualiser facilement l’existence de troubles du sommeil.

Les examens suivants peuvent ensuite être réalisés ² :

• Actimétrie : un examen du rythme veille-sommeil réalisé grâce à un actimètre, un petit appareil de la taille d’une montre qui se porte au poignet non dominant ;
• Polygraphie respiratoire : cet examen permet d’enregistrer les paramètres de la respiration au cours du sommeil et peut potentiellement diagnostiquer un syndrome d’apnée du sommeil. Néanmoins, cet exercice est le plus souvent réalisé en ambulatoire, c’est-à-dire à domicile ;
• Polysomnographie : il s’agit d’un examen qui enregistre l’activité électrique du cerveau et différents paramètres permettant de différencier les phases de sommeil, notamment les mouvements des yeux et la tension des muscles du menton. Il peut également rechercher des anomalies du sommeil tels que le mouvement des jambes ou des troubles du rythme cardiaque. L’examen dure le plus souvent une nuit.
• Tests de vigilance : réalisés en laboratoire sous la surveillance d’un technicien, ils permettent d’évaluer votre prédisposition au sommeil ou au contraire à lutter contre le sommeil. Le test de maintien de l’éveil ou TME est utilisé pour évaluer la capacité d’une personne à rester éveillée dans un environnement propice au sommeil, mais aussi pour déterminer le degré de somnolence diurne en fonction de la difficulté du patient à rester éveillé.
• Le TILE ³ ou Test Itératif de Latence d’Endormissement est un examen utilisé en médecine du sommeil pour évaluer la propension à l’endormissement d’une personne dans des conditions contrôlées. Cet examen se concentre sur la capacité d’une personne à s’endormir dans des situations répétitives et à différents moments de la journée. Le TILE aide à diagnostiquer des troubles tels que la narcolepsie ou l’hypersomnie, en mesurant le temps nécessaire à une personne pour passer de l’état de veille à l’état de sommeil.